La mondialisation militaire et l’appauvrissement

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La mondialisation militaire et l’appauvrissement: analyse de certains objectifs socio-economiques de l’agression israelienne contre le Liban en 2006
Le 13 decembre 2007

L’agression israelienne a battu tous les territoires libanais, l’ete de l’an 2006, en induisant une destruction massive dans divers secteurs de l’economie nationale. Mais les degats se sont precisement concentres dans les regions du Sud (Nabatieh), Baalbek (Hermel), Bekaa et la banlieue Sud de Beyrouth. Durant le mois dernier du fevrier, le Centre Consultatif pour les etudes et la documentations à Beyrouth, a acheve une etude statistique qui presente la quantite et la qualite et la valeur de ces degats sous le titre : « Etude complete des degats des secteurs economiques suite a l’agression du juillet 2006 ».

Dans ce qui suit, Ali Nassar (1) fournira une presentation et quelques critiques portants sur cette etude.

Introduction :

Cette etude se divise en trois parties qui mesurent :

1- les degats des etablissements
2- les degats des machines / vehicules
3- les degats de la faune et la flore.

Plusieurs equipes quasi – benevoles ont effectue ce sondage, elles comptent 1400 enqueteur a peu pre. Ces derniers ont fait un sondage des degats directs et indirects dans les 3 secteurs (industrie – agriculture – commerce et services) ainsi que les machines/vehicules et les recoltes, l’elevage et les oiseaux du secteur PRIVE exclusivement.

La valeur et les consequences des degats des etablissements:

Le nombre d’etablissementstouchees par l’agression israelienne est de 9604 surlesquelles on ajoute 1000 etablissementsdont les degats sont de 2 millions de dollars mais qui se sont ecartees de cette etude parceque « la nature de leurs degats ne sont pas conformes aux criteres adoptes par cette etude ».
« Le montant total des degats » de ces etablissementsest de « USD 397 909 414 ». Et selon « l’etendu des degats », « la repartition numerique des etablissements touches montre que la plupart parmi eux (83.7%) ont des degats de moins de USD 50 000 ».

Puisque le «ratio de pertes de ces institutions sur les pertes totales de ces institutions est de l’ordre de 14,4% ,« les chiffres de l’étude nous menent a deduire que l’ennemi israélien a appliqué la tactique de diffusion des degats économiques sur la societe dans toute les mesures possibles.

En ce qui concerne le niveau des degats, l’étude révèle que «les institutions qui ont été directement endommagés a 100 pour cent, suite de l’agression, représente environ 53,45 pour cent du nombre total d’établissements touchés”. Ce qui indique l’intensité des tirs hostiles sur les Secteurs de l’économie, et la volonté d’Israël de détruire les fondements de l’activité économique dans les zones de bombardement.

Nous notons également que les résultats des bombardements a frappé les couches les plus pauvres de la classe moyenne de la société, ou l’etude nous a rendu compte que “l’activité de la majorité des établissements touchés se concentre dans le domaine du commerce, de l’entretien de véhicules (voitures spécifiquement), de L’industrie légère (la plupart des boulangeries et Pâtisserie), et d’activités de services à la communauté. “Quant à la valeur des dommages causés par l’agression israélienne sur les etablissements, elle s’élevait à” 43,71 pour cent pour le secteur manufacturier”, et ” 36,08 pour cent pour le commerce, suivi par 11,95 pour cent pour le secteur social ».

Nous nous arrêtons sur la valeur elevee des dégâts du secteur social puisque le bombardement israélien s’est concentre sur des objectifs sociaux, tels que les établissements d’enseignement: écoles d’orphelins et de sans-abri et les ecoles technique. Bien sûr, la destruction de ces objectifs realise indirectement un but recherché par Israël: l’appauvrissement de la structure sociale libanaise puisque l’éducation est le moyen le plus important afin d’améliorer le niveau de vie. Mais cet appauvrissement est relie aussi à un autre but qu’ Israël a toujours visé et qui est de jeter les éléments de l’agitation politique dans la patrie libanaise.

La répartition géographique et la nature des établissements touchés

Cette Étude révèle que plus d’un tiers des établissements touchés sont concentrés dans la banlieue sud (36,02%), suivie de Bint Jbeil (20,37%) et de Tyr (16,33%) et de Nabatieh (11,52%) et, enfin, Marjeyoun (9,00 %). En raison de la gravité des disparités socio-économiques entre les zones rurales et des villes au Liban, “le plus grand nombre d’institutions dont le volume de degats est moins de 5 mille dollars est concentré dans les Qazas des provinces du sud», Tandis que “le plus grand nombre d’établissements ayant les degats d’un volume qui se balance entre 10 mille à 50 mille dollars, est concentré dans la banlieue sud de la ville de Beyrouth.

Ce sont les secteurs économiques dans la banlieue sud qui ont supporté le gros fardeau de l’agression israélienne. L’étude indique que, conformément à “la valeur des pertes subies par les institutions dans chaque Qaza …, nous constatons que plus de la moitié de ces pertes sont concentrées dans la banlieue sud (55,47%), suivie de Zahlé (14,24 %), Puis Aley (8,74%), et après le Qaza de Tyr (7,98%). “Ces données révèlent l’ampleur des dommages sociaux causés par l’agression sur la banlieue Sud, où la population des quartiers entiers attendent encore les promesses de reconstruction.

Pour comprendre le sens de cette observation quand on remarque «que la proportion des établissements touchés occupés par des investissements (non pas de propriété privée), augmente remarquablement dans la banlieue sud atteignant 46,50 pour cent” tandis que ce nombre descend à 8,3 pour cent Dans la Bekaa occidentale, et s’annule a Akkar et Keserouan “. En fait, les bombardements israéliens ont ciblé la catégorie des petits investisseurs, qui gèrent de petites entreprises en particulier et il est clair que l’interruption des travaux de ceux-ci peuvent ne pas avoir un impact significatif sur l’activité macro-économique, Mais reflète un déclin, voire l’effondrement, dans le niveau de vie des familles de ces investisseurs.

Il semble à la lecture de cette étude que la majorité des établissements touchés par l’agression israélienne en juillet 2006 etaient des institutions familiale ou lancees par un effort de la famille. Selon l’étude, la proportion de petites entreprises “, dont le nombre de travailleurs ne dépasse pas quatre … constituent 90,95 pour cent du nombre total d’établissements touchés.” Tandis que le nombre de travailleurs dans les institutions concernées s’élevait à 27225 employes, mais l’étude suggère que ce chiffre n’est pas exact du tout, parce que ces institutions « essayent d’éviter la declaration du nombre de travailleurs.»

Degats des machines et de la faune et la flore :

Le nombre de voitures touchées par l’agression israélienne dans différentes régions libanaises a atteint “9116 voitures appartenant à environ 7818 personnes, d’une valeur d’environ” 16585419 “de dollars. Toutefois,« plus d’un tiers (34,6%) de ces voitures a été détruit par les Israéliens au « Qaza de Bint Jubayl seul, suivi par Tyr (18,8%), Marjeyoun (11,7%), Nabatiyé (10,7%), Baalbek (7,4%) ». Et comme c’est le cas dans les degats des établissements, les bombardements israéliens de voitures et de véhicules des citoyens, leur ont appauvrit, soit une augmentation de la pauvreté. Puisque l’etude révèlent que «33,5 pour cent de ces voitures sont utilisés à des fins productives », comme le transfert des passagers et des marchandises. Nous pourrions même dire que le bombardement ennemi a vaincu les voitures des plus pauvres particulierement, où nous constatons que les «date de production de la majorite de ces voitures (56,7 pour cent) est de la pré-1990” et que “la valeur moyenne d’une voiture ne dépasse pas « USD1820 !»

Les degats des recoltes s’élèvent à “140971590” de dollars détenues par «environ 21457 personnes». Les dommages à l’élevage ont été évalué à “12238726” de dollars, le retour à “4320 personnes”. Clairement, les dommages aux recoltes et du bétail se sont concentrés en particulier dans la province de Baalbeck et Hermel.

Malheureusement, l’étude est loin d’inclure une analyse, ce qui la rend difficile pour les non-spécialistes afin de pouvoir comprendre la situation entiere, car elle a exclut des enquêtes et des recensements des dommages dans les secteurs de l’habitat et de la construction, “Etant donné la matiere qu’elle contient en statistique des pertes de rénovation et de reconstruction.” Aussi, l’étude note “les pertes indirectes de la baisse des revenus” pendant et après l’agression israélienne, après “l’arrêt du travail ou le déclin de l’activité économique” pour les institutions et les travailleurs, parce que ce type de pertes, selon l’étude, “entrent dans les estimations de Macroéconomie et non pas la microéconomie.”

Rappelez-vous …

Pendant trente-trois jours de violents combats entre la résistance nationale soutenue par l’armée libanaise et les agresseurs israéliens, plus d’un quart des Libanais sont abandonnés à la rue (plus d’un million de personnes). La moitié d’entre eux ont cherché refuge dans la capitale: Beyrouth, où ils sont refugies dans les parcs, les écoles et sur le trottoir, sans eau, électricité et assainissement.

Suite a l’agression, des centaines de soldats et de militants de la résistance etaient morts, et environ 1200 civils, dont un tiers sont des enfants. Ainsi que des milliers de blesses (5000) et 3 prisonniers des militants de la resistance. On a également subi de lourdes pertes au niveau de l ‘environnement libanais (sur terre et sur mer) , en particulier après l’utilisation de bombes à fragmentation de la part de l’ennemi israelien, répandues dans les champs du sud, ses jardins et ses vallees. Ainsi qu’autant de preuves de l’utilisation d’uranium enrichi dans certains endroits, en plus de l’utilisation des ogives durci avec de l’uranium appauvri.

Le processus de reconstruction a commence des que l’agression s’est arretee dans la matinée du 14 août, et encore inachevée après une année entière. La ville de Bint Jbeil peinent toujours sous la destruction munie par les israéliens tandis que dans la banlieue sud, le processus de reconstruction dans les quartiers detruits n’a toujours pas commencé, parce que le gouvernement refuse de verser des fonds à ceux qui sont affectés en faveur de l’entreprise chargee de la reconstruction « Wa’ed ».
Les désaccords sur la valorisation des dommages de l’agression a causé des catastrophes sociales : un citoyen Y. H. De la ville de Nabatiyé s’est suicide! Selon ses proches, qui ont dit au reporter d’Al Houkoul, qu’il a perdu des entreprises d’une valeur de 2 millions de dollars, compensees de 100 mille dollars seulement ! Donc, il a préféré la mort à la vie parmi les ruines de la … Dette.

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(1) Ecrivain et journaliste arabe du Liban. Les donnees de cette etude sont mises entre « guillemets » et les autres affirmations sont propres a l’auteur.

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